Quand nous comprenons que cette enfant de 12 ans avait décidé de mourir, c’est terrifiant! Ce n’est pas très enthousiasmant comme départ.
« J’ai douze ans, et ce soir, je serai morte.
Ce matin, j’ai vidé les tubes de somnifères et tous les médicaments que Maman range en haut du placard de la salle de bains pour éviter qu’on y touche. Il m’a fallu cinq grands verres d’eau pour tout avaler. Ensuite, j’ai mangé une tartine, bu mon jus d’orange, et je suis partie à l’école.
Je n’ai rien dit à personne. Je ne suis ni abattue ni surexcitée. Je me sens sereine, comme on l’est quand on fait ce qu’on a vraiment envie de faire. Et moi, j’ai envie de disparaître. »
Mais en fin de compte, quelle prouesse! Les ressentis et le mal-être typique des enfants est retranscrit avec brio. L’introspection de cette petite fille, sa maturité sur ce que représente la vie est du bonheur à lire. Le cheminement vient doucement au fil des pages, sans verser dans le pathos. C’est une belle leçon de vie!
A tel point que la question se pose: est-ce autobiographique?
« Il faut se méfier des enfants sages. Ils portent parfois en eux des océans de désespoir. »
En tout cas, ce livre est à lire sans l’ombre d’un doute!
Michèle HALBERSTADT - La petite 2011 - Albin Michel - ISBN 9782226229717