Avec toutes ces sortes de psys, il y a de quoi se perdre ! Un comble quand l’objectif de la plupart d’entre eux est de se retrouver !

Tous ces métiers sont au service de l’humain, est-ce vraiment important de connaitre les différences ? Est-ce grave si le thérapeute dépasse les limites de son exercice ?
Oui cela peut être dangereux, une personne non formée à la psychothérapie, qui n’a pas les outils, l’expérience et une supervision, peut provoquer des dommages chez son patient comme par exemple une décompensation psychique. En somme, le thérapeute en face de vous peut ne pas savoir gérer ce que vous allez lui partager. Ce manque de compétence et de soutien peut avoir un impact sérieux et créer un effondrement qui va provoquer de passer d’une « normalité » fragilisée à la pathologie (décompensation psychique). Certaines décompensations psychiatriques sont irréversibles.
Il est donc primordial de connaitre les compétences du thérapeute chez qui vous allez aller en fonction de votre demande et vos besoins.
Éclaircissons un peu, alors qui est qui ?
Le psychiatre :
Le seul à être médecin, il a fait une spécialité en psychiatrie après son cursus de médecine. Il est remboursé par la sécurité sociale et bien sûr est le seul à prescrire des médicaments. Tous les psychiatres ne sont pas formés à la psychothérapie. Il peut proposer une hospitalisation (voire l’imposer si c’est nécessaire). Il s’occupe en priorité des maladies mentales graves comme les psychoses.
Le psychologue
Le psychologue est une personne qui a minimum un bac +5 en psychologie (Master2 ou Doctorat). Il doit avoir fait une spécialité clinique pour être psychologue clinicien et travailler auprès des patients. Les spécialités « recherche ou expérimentale » et psychologue du travail n’ont pas pour vocation à faire de la psychothérapie.
Le psychologue prend en soin prioritairement les névroses. Il aide à travailler divers problématiques comme la dépression, le burn-out, le deuil, sentiment d’abandon, troubles alimentaires, anxiété, angoisse, le manque de confiance en soi…
Le titre de psychologue est protégé et l’ARS donne aux personnes diplômées un numéro ADELI permettant d’exercer.
Un psychologue clinicien peut avoir de nombreuses orientations différentes pour pratiquer de la thérapie.
La psychothérapie la plus connue qui est issue de la psychanalyse dite analytique ou psychodynamique. Ils partent de l’idée que les maux d’un individu ont des sources inconscientes. La prise de conscience par la thérapie des conflits intérieurs permettra au patient de comprendre et de se libérer de ses problématiques.
La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) s’intéresse aux comportements et croyances apprises qui peuvent avoir un impact négatif sur notre vie créant une souffrance. Leur pratique repose sur l’idée que ce qui est appris peut être annulé et reprogrammé autrement. Cette technique est très efficace pour les phobies.
La thérapie humaniste ou existentielle part du principe que la relation thérapeutique va être l’outil principal du changement chez le patient. Le psychologue, en faisant preuve d’empathie, d’authenticité, de compréhension et d’acceptation de l’individu en face de lui dans toute sa spécificité, va lui permettre de percevoir qui il est. La thérapie est centrée ici sur le présent, les émotions actuelles, la prise de conscience et le choix d’aller vers une vie qui lui correspond.
La gestalt-thérapie fait partie du courant humaniste, elle s’intéresse à l’individu et son environnement. Les thérapeutes utilisent souvent le jeu et la mise en scène des situations que rencontre le patient permettant d’expérimenter des ouvertures pour sortir de la problématique rencontrée.
La thérapie systémique s’intéresse à l’individu et son entourage (système familial par exemple). Les problématiques ici sont liées aux interactions entre les individus ayant pour but de découvrir des modes de rapport à l’autre plus adaptés afin que chacun y trouve son compte.

Le psychologue scolaire
Il est soit enseignant + psychologue clinicien ou enseignant + licence de psychologie. Il travaille dans les écoles primaires et intervient à la demande des enseignants. Il peut proposer un suivi ponctuel et la passation de certains tests s’il a fini son cursus (bac+5). Si la situation de l’enfant nécessite un suivi régulier il orientera le patient vers un confrère en CMPP (centre médico psychopédagogique) ou en Libéral
Le neuropsychologue
C’est un spécialiste qui a étudié la neuropsychologie. Il travaille principalement auprès du patient dans la réalisation de tests psychométriques (passation, analyse et écriture de comptes-rendus). Il permet ensuite de travailler sur un changement comportemental liés aux résultats découverts (remédiation cognitive). Les psychologues cliniciens peuvent aussi faire passer des tests comme le test de QI (WISCV) ou des tests projectifs (Rorschach).
Le neuropsychologue peut être dans le même temps psychologue clinicien et dans ce cas proposer de la thérapie.
Le psychothérapeute
C’est un thérapeute qui pratique la psychothérapie. Depuis 2011, ce titre est protégé. Il n’est utilisable que par les personnes qui sont reconnues par l’ARS (par demande de dossier et validation). Il est généralement associé aux psychiatres, psychanalystes et psychologues.
Le psychanalyste
La psychanalyse est issue des théories de Freud. Il existe d’autres courants comme Jung ou Lacan par exemple. C’est un travail psychique où le thérapeute peut sortir du champ visuel du patient (fauteuil derrière le canapé) et qui peut laisser l’individu parler de son passé et de son histoire en évitant d’intervenir afin que le patient analyse ses conflits intérieurs.
Le psychanalyste est un individu qui a suivi une psychanalyse (environ 10 ans) puis qui est accompagné par un confrère pour apprendre à exercer ce métier. Le titre de psychanalyste n’est pas reconnu par l’état mais de nombreux annuaires spécialisés permettent de valider la compétence du thérapeute.
Certains médecins, psychiatres ou psychologues sont également psychanalystes.
L’hypnothérapeute
Il est formé à l’hypnose qui permet au thérapeute de créer un état modifié de conscience. Il permet de travailler auprès l’inconscient du patient. Vous pouvez valider la formation du thérapeute auprès de sa fédération.
Il y a deux types d’hypnothérapeutes :
- Formation limitée à l’hypnose seulement prenant en charge des symptômes légers comme l’arrêt du tabac, la perte de poids ou le stress
- Formation à l’hypnose associée à une formation de psychothérapeute reconnue par l’ARS (médecin traitant, psychiatre, psychologue) qui est utilisée comme outil supplémentaire dans la thérapie.
D’autres outils peuvent se rajouter à la boite à outil d’un psychothérapeute comme par exemple l’EMDR (technique de mouvements oculaires – 4 ans de formation – utilisé dans les cas de traumatismes), addictologie, les diplômes de victimologie (traumatismes) ou criminologie…
Le coach
Il accompagne ses clients à atteindre des objectifs définis à l’avance. Le nombre de séance est déterminé au départ et indiqué dans un contrat. Il peut travailler auprès de son client pour une problématique personnelle mais le plus souvent professionnelle. L’objectif est co-construit avec le client. Il a une formation spécifique et est rattaché à une fédération. Même s’il fait preuve de bienveillance, il n’a pas de démarche thérapeutique.
(formation 1 an minimum + supervision + formation continue)

J’espère que vous y voyez plus clair,
n’hésitez jamais à poser des questions sur nos cursus.
En cas de doutes vérifiez la véracité des diplômes obtenus.
Un thérapeute formé répondra sans soucis à vos questions.
Images – Docteur Rorschach – Vaïnui de Castelbajac.
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